Liste des aliments riches en histamine à éviter
La liste des aliments sans histamine est longue mais il vaut mieux la connaître si on veut éviter des réactions et ne peut pas faire une crise d’intoxication à l’histamine lors d’un repas de famille devant plusieurs personnes (je parle en connaissance de cause).
Dans cet article, je vais vous parler des aliments riches en histamines à éviter et vous donner des alternatives. Mais attention, étant tous différents, chaque organisme réagit différemment et il est important de tester sur soi-même… Parce que peut-être que vous, vous pouvez manger du chocolat, et ce serait dommage de s’en passer ! (J’en doute mais bon 😅)
Aliments fermentés et vieillis
La fermentation stimule la production d’histamine via l’action de bactéries transformant l’histidine en amines biogènes. La température ainsi que la durée de maturation et des souches microbiennes influencent ce processus. Pour mieux comprendre l’intolérance à l’histamine, il est crucial de connaître les mécanismes en jeu.
On dit souvent que les aliments fermentés sont bons pour notre santé. Et c’est vrai… Sauf quand on est intolérant à l’histamine.
Parce que les aliments fermentés comme les fromages affinés, la choucroute, le kimchi et les boissons comme le kombucha figurent parmi les plus risqués lorsque nous sommes intolérants à l’histamine. Il est donc grandement recommandé de les éviter.
Il vaut mieux privilégier des légumes frais, des produits laitiers non fermentés (si tant est que le lait passe pour vous) et des boissons végétales comme le lait d’avoine pour limiter les réactions.
Fromages affinés
En tant que français, je dois avouer que se passer de fromage est vraiment un supplice. La dernière fois que j’ai mangé du reblochon je me suis dit : « juste un p’tit bout pour voir ? »… J’ai vu. Et j’ai regretté. Malheureusement, la maturation prolongée multiplie l’histamine via la dégradation bactérienne des protéines. De ce fait, les fromages comme le roquefort ou le parmesan concentrent jusqu’à 100 mg/kg d’histamine et doivent être évités. En revanche, les fromages à pâtes durs et les fromages frais sont souvent mieux tolérés et pourraient convenir sans causer trop de maux.
Pour vous aider, il existe aujourd’hui des labels garantissant moins de 2 mois d’affinage et une chaîne du froid irréprochable permettant de minimiser les risques.
Moi, un bout de parmesan me donne des vertiges et des palpitations… Mais je dois avouer que parfois je craque.
Légumes à surveiller
Certains légumes comme l’aubergine et la tomate stimulent la libération d’histamine par les mastocytes, tandis que les épinards et les champignons en contiennent naturellement des taux élevés. Les préparations fermentées comme la choucroute cumulent les deux.
Pour réduire l’exposition à l’histamine et autres amines biogènes, pensez à toujours éplucher vos légumes et privilégier les cuissons prolongées à l’eau comme la vapeur douce, qui permet de conserver les nutriments essentiels.
Fruits problématiques
Ici, la a maturation prolongée et le stockage à température ambiante multiplient par 1,8 le taux d’histamine dans les fruits. Les bananes, les agrumes et les fraises activent les mastocytes et ne peuvent généralement pas être consommés
En revanche, les pommes, les poires et les myrtilles sont des fruits qui passent plutôt bien.
Charcuterie et viandes transformées
Les méthodes de salaison et de séchage favorisent l’accumulation d’histamine via la dégradation protéique. Les jambons crus, les saucissons et viandes fumées vieillis plus de 6 semaines présentent les taux les plus élevés, avec des pics après rupture de chaîne du froid.
Mais pour faire simple, éviter tout type de charcuterie est recommandé. La plupart du temps, aucune ne convient aux intolérants à l’histamine puisque ce sont des produits fumés ou vieillis où la teneur en histamine est élevé.
En revanche, vous pouvez très bien acheter de la viande chez le boucher comme du poulet, de la dinde, des steak hâchés… ou l’acheter congelé, c’est encore mieux.
Poissons à risque
La plupart du temps, les poissons contiennent beaucoup d’histamine :
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Thon : responsable de 85% des intoxications selon les Centres antipoison
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Maquereau : accumulation rapide d’histamine dans les tissus gras
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Sardines/anchois : petite taille mais forte concentration musculaire
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Espadon/marlin : chair dense propice aux réactions enzymatiques
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Bonite : sensibilité accrue aux variations de température
Là encore, il sera primordial de faire attention à la chaîne froid et de préférer les poissons congelés.
Boissons déconseillées
Vin rouge vieilli | Très élevée | Éviction totale recommandée |
Champagne | Élevée | Déconseillé même en petite quantité |
Bière | Modérée | Limiter à 10cl occasionnellement |
Vodka | Faible | Consommation ponctuelle tolérée |
Bien que certains alccols puissent passer chez certaines personnes, la majorité ne peut consommer aucun alcool et ressent des effets instantanément.
J’ai testé. Plusieurs fois. À chaque fois, le même résultat : le cœur qui s’emballe, une sensation d’étouffement, l’impression d’être bourré à la première gorgée… Aujourd’hui, j’ai fait la paix avec ça. Il y a d’autres manières de profiter d’un moment sans que ton corps te le fasse payer derrière.
On se contentera d’eaux gazeuses, d’infusions de plantes autorisées et de jus pressés maison. Les eaux aromatisées industrielles sont acceptables si sans additifs libérateurs d’histamine.
Autres produits concernés
Les substituts végétaux comme le tempeh peuvent poser problème à cause de leur fermentation et de leur maturation prolongée. Je sais, sur le papier ça paraît sain. Mais pour les personnes intolérantes, c’est souvent une fausse bonne idée. De mon côté, j’ai vite compris que tout ce qui a un goût trop “umami” (genre sauce soja, tempeh ou faux fromages vegan industriels), c’est souvent synonyme de réaction.
À la place, tu peux miser sur des sources de protéines plus douces, comme les protéines de pois ou des galettes de lentilles faites maison. C’est plus simple, plus clean, et ton corps te dira merci.
Côté sauces et condiments, même vigilance. Les produits transformés bourrés de vinaigre, de glutamate ou d’additifs chelous (genre les fameux E600-E699), c’est généralement un non catégorique. Quand j’ai commencé à lire les étiquettes, j’ai halluciné de tout ce qu’on pouvait avaler sans le savoir.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des alternatives simples et safe :
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des bouillons de légumes maison
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même une huile d’olive de qualité avec des herbes fraîches
C’est pas juste “tolérable”, c’est carrément bon, et surtout, tu peux enfin manger sans avoir peur de ce qui va se passer après.
Comparatif
L’adaptation du régime dépend toujours de l’intensité des symptômes et du fonctionnement propre à ton corps. On n’a pas tous le même seuil de tolérance, et ce n’est pas parce qu’un aliment est “classé à éviter” qu’il va forcément te faire réagir à chaque fois. Il y a beaucoup trop de facteurs à prendre en compte pour se fier uniquement à une seule et unique liste. Oui ça donne des pistes, mais faire vos propres tests sera toujours mieux !
En clair : éviter les fromages affinés, les poissons pas ultra-frais et les aliments fermentés, ça peut vraiment soulager ton corps. Et non, ça ne veut pas dire faire une croix sur le plaisir de manger. Bien au contraire : avec des produits frais, des cuissons simples, et un peu de créativité, tu peux te faire plaisir sans te rendre malade.
Comment gérer une alimentation pauvre en histamine
Là ça vous intéresse ! Vous vous demandez sûrement :
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Est-ce que je peux manger sans prendre de médicaments ?
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Est-ce qu’il existe des traitements ?
La vérité c’est que les médicaments ne règlent pas le problème, et qu’il n’existe pas vraiment de traitement.
Par contre, il est clairement possible d’aller mieux en en contrôlant ce que vous mangez.
L’alimentation pauvre en histamine peut vite devenir contraignante puisque de nombreux aliments sont concernés. Et puisqu’elle est souvent combinée à d’autres intolérances (comme c’est mon cas), il faut redoubler d’efforts et parfois de créativité.
Alternatives alimentaires faibles en histamine
Ok, maintenant qu’on a vu tout ce qu’il faut éviter (oui la liste est longue 😅), parlons un peu de ce qu’on peut manger sans risquer une crise de tachycardie ou une fatigue soudaine.
Les aliments bien tolérés sont souvent les plus simples, les plus frais et les moins transformés possible. Ça peut sembler basique, voire ennuyeux au début… mais avec un peu de créativité, on peut vraiment se régaler !
Voici quelques valeurs sûres :
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Viandes blanches fraîches (poulet, dinde, veau) : à consommer rapidement après cuisson ou à congeler directement après achat.
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Poissons congelés (colin, cabillaud, merlu blanc) : bien plus safe que les versions « fraîches » posées en rayon depuis 2 jours.
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Légumes vapeur ou crus : carottes, courgettes, brocolis, courges, poireaux… Simples, efficaces, et tolérés dans la majorité des cas.
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Fruits pauvres en histamine : pomme, poire, myrtille, pastèque (fraîchement coupée).
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Riz, quinoa, sarrasin : des bases neutres mais super utiles pour construire tes repas.
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Boissons : eau plate, eau gazeuse sans additifs, infusions de plante, jus de légumes maison.
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Petits plaisirs compatibles : purée d’amandes blanches non torréfiées, lait d’avoine sans additifs, galettes de riz avec compote de pommes.
Manger pauvre en histamine, ça paraît compliqué mais parfois, ça permet un retour à l’essentiel. Et finalement, c’est aussi une chance de ne pas pouvoir manger des aliments mauvais pour notre santé.
Conseils pour bien vivre avec une intolérance à l’histamine
Vivre avec une intolérance à l’histamine, ça demande beaucoup d’organisation. C’est repenser sa façon de manger, de faire les courses, de sortir, de gérer l’imprévu… Et ça peut vite devenir épuisant.
Mais pas besoin de sombrer dans l’obsession non plus !
Voici quelques conseils qui m’ont aidé (et qui, je l’espère, t’aideront aussi) :
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Prends le temps de tester ce qui te convient. Ce n’est pas une course. Ton corps te parle : écoute-le.
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Anticipe les repas à l’extérieur. Un encas safe dans le sac, une discussion en amont avec les proches ou les restos, ça évite de finir le ventre vide (si tu manges pas)… ou de faire une crise si tu manges quelque chose qui ne te convient pas.
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Entoure-toi de personnes qui comprennent. Quand t’as pas à justifier pourquoi tu refuses un verre ou un plat, tu respires déjà mieux.
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N’oublie pas la joie ! Oui, c’est contraignant. Mais c’est aussi une opportunité de mieux te connaître, de prendre soin de toi autrement. Et de kiffer les choses simples.
L’intolérance à l’histamine, c’est pas une punition ! C’est un appel à vivre autrement, plus en conscience… Et crois-moi : c’est possibl
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